Séminaire Penser l’expérience terroriste 5/7

Mythologie et subjectivité, avec Guillaume Monod.

Le terrorisme est une question provocante pour l’avenir de la démocratie. Tous les critères d’application volent en éclat. Il renvoie à des questions profondes si l’on s’en tient aux faits. Jusqu’alors, il a souvent été question de rechercher des causes et des signes alors qu’il serait nécessaire d’élucider des questions liées au sens. Face à la fatigue démocratique et à l’usure symbolique, est-il encore possible de penser la République comme une communauté morale ? Y a-t-il la possibilité d’un discours politique au-delà de la raison instrumentale ?

C’est en repensant à l’aune de notre modernité la part intraitable des passions humaines, en analysant la nouvelle psychologie sociale dans le rapport de l’individu à l’altérité qu’il devient possible de reconcevoir une démocratie à la hauteur des enjeux qui s’imposent à elles, en termes à la fois infra et méta politiques. Dans cette perspective, il s’agira de penser dans un premier temps ce qui est refoulé par le politique, à savoir la question du mal ou de la terreur, la question du conflit (ou stasis) et celle du tragique. Dans un second il s’agira de traiter ce qui peut relever de l’archaïque mais qui demeure irréductible, à savoir la question du mythe, dont il est nécessaire de saisir toute l’ambivalence. Enfin il s’agira de concevoir dans quelle mesure la démocratie peut composer avec le sacré, ce qui nous amènera après une clarification des concepts à aborder à nouveau frais les notions de laïcité et de lien social en terme d’intensité.

Intégrant ces données souvent niées par une idéologie étroitement positiviste, il s’agira de confronter dans ce séminaire approches théoriques et pratiques afin d’élaborer ainsi une nouvelle clinique de la politique.

ENM, 3 ter Quai aux fleurs
75004 Paris


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Date / Heure
Date(s) - 30/01/2017
18:00 - 20:00

Emplacement
Ecole nationale de la magistrature

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