Étudiant la transition post-apartheid en Afrique du Sud dans une perspective multidisciplinaire, l’ouvrage d’Andrea Lollini, chercheur associé à l’IHEJ, explore les mécanismes constitutionnels et politiques mis en œuvre et ouvre de nouvelles pistes de recherche.
Au cours des quinze dernières années, le processus d’amnistie transitionnelle mis en œuvre par la Commission Vérité et Réconciliation (TRC) en Afrique du Sud post-apartheid a été largement analysé par les chercheurs et les commentateurs du monde entier et dans presque toutes les disciplines des sciences humaines.
Avocats, historiens, anthropologues sociologues et politologues ont cherché à comprendre, décrire et commenter sur la décision politique jugée «choquante» de d’octroyer l’amnistie à tous ceux qui auraient accepté de révéler toutes les informations sur les crimes politiques qu’ils auraient commis pendant l’apartheid.
Étudiant la transition post-apartheid en Afrique du Sud dans une perspective multidisciplinaire incluant le droit constitutionnel, le droit pénal, l’histoire et la science politique, l’ouvrage d’Andrea Lollini, chercheur associé à l’IHEJ, explore l’imbrication du processus constitutionnel et du processus d’amnistie politique et montre que les deux processus représentent des innovations importantes en termes de droit constitutionnel et de justice transitionnelle. Ils comportent des mécanismes qui encouragent la constitution de l’unité du corps politique tout en assurant la solidité et la stabilité futures.
Dans cette perspective, le livre traite de l’importance de plusieurs concepts tels que la vérité sur le passé, la mémoire partagée publiquement, l’unité du corps politique et la confession publique.
Andrea Lollini, Constitutionalism and transitional justice in South Africa, Berghahn Books, 2010, 221 p.