Le 7 avril dernier, “Le procès civil en version originale”, premier livre numérique juridique réalisé par Antoine Garapon et des chercheurs associés à l’IHEJ, a reçu le Prix du Cercle Montesquieu 2015. Une belle récompense pour un document multimédia inédit sur les cultures judiciaires comparées et qui a nécessité plusieurs années de travail.
Réalisé par Antoine Garapon, secrétaire général de l’IHEJ, Daniel Schimmel, Stéphanie Balme et Li Bin, chercheurs associés à l’Institut, et Jean-Louis Langlois, avocat, cet e-book est une première. Il veut relever un triple défi intellectuel, pratique et pédagogique, en s’attaquant tout d’abord à un sujet nouveau : la culture juridique. La mondialisation oblige en effet les juristes comme les diplomates et les entrepreneurs, à prendre en considération non seulement les différences de droit mais également les particularités de la culture de leurs interlocuteurs.
Pour cela, ce livre propose une méthode inédite pour comparer les cultures juridiques. Il le fait à propos du procès civil dans trois pays – la France, les États-Unis et la Chine – qu’il aborde en insistant aussi bien sur la pratique que sur les représentations culturelles qui les sous-tendent. Enfin, il profite d’une technologie de pointe qui mêle textes, images, films d’audience, interviews et infographie, non seulement pour expliquer ces cultures mais pour les rendre plus vivantes et donc les faire sentir au lecteur.
Ce document multimédia consacre plusieurs années de travail qui ont permis d’aboutir à la réalisation d’un ouvrage cohérent, aussi bien sur le plan intellectuel que dans son organisation, en combinant à la fois des textes très élaborés et une riche partie graphique. La grande variété et la qualité des supports utilisés fait par ailleurs de ce produit une petite révolution dans le monde du livre électronique.
Il est ainsi l’e-book le plus abouti et le plus enrichi à ce jour, qui s’adresse aussi bien aux praticiens du droit (avocats, juges, directeurs juridiques de grandes entreprises), qu’à tout professionnel en contact avec des systèmes de justice étrangers (en s’efforçant d’être accessible et d’expliquer tous les termes qu’il emploie), mais aussi aux étudiants, professeurs de droit, chercheurs de toutes disciplines, en espérant qu’ils jetteront un regard neuf sur les cultures étrangères et par là-même, sur la leur.